Le monde change, que cela nous plaise ou non
Depuis que l’humanité a décidé d’écrire, elle n’a cessé d’évoluer. De Gutenberg à Internet, en passant par l’électricité, l’automobile, le chemin de fer, la révolution industrielle, l’ordinateur et le téléphone mobile — chaque innovation a suscité des réactions similaires : fascination, peur, résistance. Pourtant, personne aujourd’hui ne demanderait sérieusement qu’on lui retire sa voiture, son ordinateur ou son téléphone portable. Alors pourquoi tant d’agitation autour de l’intelligence artificielle (IA) ?
1. Un biais humain : râler face au changement
Les innovations majeures — presse à imprimer, ampoule d’Edison, Macintosh, réseaux — ont toutes généré des résistances, souvent teintées d’obscurantisme. Pensez à Copernic ou Galilée : leur vérité bouleversait les schémas mentaux établis. Cette zone de confort que l’on quitte avec frayeur est la même qui fait râler aujourd’hui contre l’arrivée de l’IA.
2. Bill Gates, Steve Jobs, Edison et les bâtisseurs du progrès
Ces figures emblématiques ont compris qu’accueillir l’inconnu est le vrai moteur de l’évolution. Bill Gates avec Microsoft, Steve Jobs avec Apple, Thomas Edison avec la lumière artificielle : chacun, à sa manière, a incarné l’idée que l’impossible peut devenir réalité — et indispensable. Leurs créations sont aujourd’hui invisibles tant elles sont devenues essentielles.
3. IA : une révolution comme les autres, avec ses paradoxes
L’IA est aujourd’hui l’objet d’un débat intense : certains la dénoncent comme polluante, alors que d’autres l’utilisent massivement au quotidien — consultations, rédaction, mails, aide au travail… Et si cette utilisation s’avérait plus respectueuse de l’environnement que beaucoup d’autres modes de vie très “analogiques” ?
a) IA vs humain : le bilan CO₂ par page de texte ou image
Selon une étude dans Nature, actuellement, les systèmes IA émettent entre 130 à 1 500 fois moins de CO₂ par page générée que les humains, et jusqu’à 2 900 fois moins pour les images .
b) IA : prompts et consommation électrique
Un rapport récent souligne que certains prompts (requêtes) en IA peuvent générer jusqu’à 50 fois plus de CO₂ que d’autres, selon leur complexité . Toutefois, en moyenne, produire beaucoup de texte équivaut à faire fonctionner une ampoule LED pendant une heure .
c) Chaque “prompt” : un impact minime… MAIS cumulé
Depuis toujours, l’humanité évolue. À Tahiti comme ailleurs, cette évidence s’impose : on ne peut arrêter le temps, pas plus qu’on ne peut empêcher le jour de succéder à la nuit.
De Gutenberg à Internet, de l’électricité à l’intelligence artificielle, chaque innovation a bouleversé son époque. La presse de Gutenberg a ouvert la voie au savoir partagé. Les chemins de fer et l’automobile ont rapproché les hommes. L’électricité, puis l’ordinateur et le téléphone mobile, ont redessiné nos vies. Aujourd’hui, l’IA (intelligence artificielle) s’impose comme une nouvelle étape de cette histoire.
1. Les résistances, toujours les mêmes
À Papeete comme à Paris, les réactions sont universelles : face au changement, l’être humain râle. Sortir de sa zone de confort, c’est se confronter à l’inconnu. On l’a vu avec Copernic ou Galilée, qui furent contestés pour avoir osé défier l’obscurantisme religieux. Et pourtant, ils avaient raison.
C’est une constante : au lieu d’accueillir l’évolution, beaucoup la craignent… jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus s’en passer.
2. Les bâtisseurs du progrès
Bill Gates avec Microsoft, Steve Jobs avec Apple, Thomas Edison avec l’ampoule : chacun a incarné le saut dans l’inconnu. Aujourd’hui, qui voudrait qu’on lui retire sa voiture, son ordinateur ou son téléphone mobile à Tahiti ou ailleurs ? Personne. Ces outils sont devenus indispensables, au même titre que l’eau ou l’électricité.
On se souvient des grandes transitions techniques qui ont marqué l’histoire : du chariot à la voiture, de la bougie à l’électricité, du montage manuel à la chaîne automatisée. Avant l’ordinateur, il y avait les machines à écrire, lentes et limitées. Avant Internet, c’étaient les encyclopédies, les bibliothèques ou le courrier postal pour accéder au savoir ou communiquer. Puis sont arrivés l’ordinateur, le web, et enfin le téléphone mobile, qui a remplacé le vieux téléphone filaire cloué au mur.
Et aujourd’hui, qui accepterait de revenir en arrière ? Qui voudrait qu’on lui retire son téléphone mobile, qu’on lui coupe Internet, qu’on lui enlève son ordinateur pour revenir à la machine à écrire ? Qui accepterait de se déplacer uniquement à pied, en diligence ou en train à vapeur ? Personne, sauf contrainte extrême. Ces révolutions, d’abord critiquées, sont devenues des évidences dont nous ne pourrions plus nous passer.

3. IA : un progrès comme les autres
L’intelligence artificielle suscite le même débat : certains s’en méfient, d’autres l’adoptent massivement. Pourtant, son usage quotidien — répondre aux mails, assister le travail, générer des textes — peut avoir un impact écologique bien moindre que d’autres habitudes.
Comparatif écologique :
- IA utilisée 12h/jour : seulement quelques dizaines de grammes de CO₂ (selon le nombre de requêtes).
- Vol Paris → Marrakech (≈ 2 000 km) : environ 220 kg CO₂ par passager.
- Vol Paris → Cuba (≈ 7 000 km) : environ 715 kg CO₂.
👉 Autrement dit, une journée entière passée à utiliser l’IA pollue infiniment moins qu’un seul voyage en avion. Pourtant, combien critiquent l’IA au nom de l’écologie tout en prenant l’avion plusieurs fois par an ?
4. Le paradoxe polynésien
En Polynésie française, nous vivons sur un territoire magnifique, entouré d’océan et conscient de sa fragilité environnementale. Pourtant, même ici, le débat est le même : faut-il accepter l’IA ou la rejeter ?
La vérité est simple : nous ne pouvons pas refuser le progrès. Ce serait comme revenir en arrière et refuser l’électricité ou le téléphone portable.
5. Conclusion
L’évolution est inévitable. Que l’on vive à Tahiti ou ailleurs, nous faisons tous face au même choix : rester spectateurs grincheux ou devenir acteurs éclairés de ce mouvement.
L’IA, utilisée intelligemment, peut être un outil formidable, y compris pour un petit territoire insulaire où l’innovation est précieuse. Comme toujours, ce ne sont pas les râleurs qui écrivent l’histoire, mais ceux qui osent.





