1. GAPJ à l’horizon et la promesse “Osez l’IA”
Le gouvernement français déploie le plan Osez l’IA, doté de centaines de millions d’euros, pour intégrer l’intelligence artificielle dans les entreprises, surtout les PME et TPE. Objectif affiché : 100 % des grands groupes, 80 % des PME/ETI, 50 % des TPE à l’horizon 2030 via diagnostics, formations et financements ciblés .
Cette politique est clairement bienvenue : elle veut démocratiser l’accès à l’IA au lieu de la réserver à quelques géants.

2. Mais surgissent les GAPJ : quand la défiscalisation devient bling-bling
Malheureusement, dès qu’il y a de l’argent public, certains vont se précipiter. La défiscalisation, légalement, a pour but d’inciter la R&D, l’emploi ou l’investissement : diminuer l’impôt pour encourager la croissance. Mais certains cabinets savent très bien l’utiliser pour permettre à leurs clients — des chefs d’entreprise – d’acheter leur Porsche Cayenne ou autres luxes, grâce à l’argent du contribuable. On pourrait résumer : la défiscalisation est là pour créer, pas pour s’éclater financièrement.
On retrouve ces dérives dans d’autres secteurs : des entreprises chantant leur “neutralité carbone” alors qu’elles n’ont fait que verdir leur image pour attirer des subventions ou des investissements. Le résultat ? Des profiteurs s’en mettent plein les poches, pendant que les bénéfices réels pour la société restent inexistants.
3. Fraudes, abus de droit, et dérives financières
Ces détournements ne sont pas anodins. On parle en droit fiscal d’abus de droit (montage fictif sans substance économique) ou d’abus de biens sociaux (utilisation des fonds de l’entreprise pour des fins personnelles). Voici deux cadres juridiques encadrant ces agissements :
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Abus de droit fiscal : lorsque des structures ou actes purement artificiels sont mis en place pour éluder l’impôt même si l’acte est légal en apparence, l’administration peut appliquer une majoration (jusqu’à +80 %) .
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Abus de biens sociaux : utiliser les ressources d’une entreprise à des fins personnelles est un délit sérieux : sanctions jusqu’à 5 ans de prison et 375 000 € d’amende .
Ce que cela illustre bien : ces financements publics sont faits pour bâtir, pas pour se pavaner.
4. L’IA est un outil. Le problème est l’Homme derrière l’outil
Non, ce n’est pas l’IA qui détruira l’humanité, mais plutôt certains humains qui utilisent l’IA comme ticket de luxe avec l’argent des autres. La vraie question est : une aide comme “Osez l’IA”, destinée à transformer l’entreprise, peut-elle être récupérée par des profiteurs ?
En gros, les GAPJ ne détestent pas l’IA : ils détestent payer pour autre chose que leur Cayenne blindé.
5. Un appel à l’éthique entrepreneuriale
Il faut oser l’IA avec sens, pas avec soif. Les financements publics doivent :
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Service concret : diagnostics réels, projets tangibles, transformation effective.
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Être utilisés de bonne foi, pas pour “rouler en Porsche avec notre argent”.
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Si les GAPJ veulent le luxe, qu’ils l’achètent avec leur argent, pas avec des aides déguisées.
Sources
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Plan « Osez l’IA » : ambitions 2030, diagnostics, formations, financements
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Abus de droit fiscal (montage fictif et majorations)
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Abus de biens sociaux (dirigeants utilisant fonds d’entreprise à des fins perso)
Conclusion
GAPJ et Osez l’IA, c’est l’histoire d’une belle intention, ternie par des profiteurs. L’IA n’est pas le problème : l’éthique, ou son absence, l’est. Rappelons-nous : il n’y a pas de transformation humaine sans responsabilité derrière.







